Pourquoi un deuxième abécédaire ?
Parce que c'est
Passionnant
Avant et maintenant Blond vénitien Calle Cheminées Discrographie Etroit Film : Fellini et son Casanova (1976) Film : Nosferatu a Venezia (1976) Gro gro Goethe Hepburn, Katarina, dans le film "Vacances à Venise" (Summertime, David Lean, 1955)
Alors qu'elles étaient souvent brunes, les dames et demoiselles distinguées désiraient avoir une chevelure blonde, comme celle dont les peintres paraient les déesses et les belles personnes.
Comment obtenait-on ces nuances de blond cuivré qui, de toute évidence, sont le résultat d'un processus de décoloration ? Les ingrédients entrant dans les recettes d'acqua bionda étaient nombreux : fleurs de noyer et de cyprès, feuilles de myrte, bourgeons de peuplier, pulpe et cendres de raisins blancs, trèfle, houx, aloès et myrrhe, cumin, lupin, buis, mais aussi de la garance (rubia tinctorum).
On s'installait sur l'altana, les vêtements protégés par une ample blouse, on appliquait la mixture à l'aide d'un bâton équipé d'une petite éponge, et on attendait que les cheveux éclaircissent sous l'effet du soleil et de la brise. En ces temps-là, on ne voulait pas de coups de soleil, pas question même de hâle, on se protégeait le visage avec un chapeau spécial à fond évidé.
Quatre siècles plus tard, vers 1870, on mettait au point l'eau oxygénée, et il n'existait pas encore tous ces produits capillaires si pratiques maintenant à l'emploi.
Ne demandez SURTOUT pas votre chemin à un vénitien, il vous répondra quasiment à coup sûr (j'ai testé) : "A gauche et puis tout droit".
Demandez votre chemin à un touriste muni d'un calli, campielli e canali.
Liszt : "La lugubre gondole"
Mendelssohn : "Gondole vénitienne n°3"
Rossini : "I Gondolieri" (dans sa série "Péchés de vieillesse", qui comprend également le "Duetto buffo di due gatti")
Strauss : "Ouvertüre, eine Nacht in Venedig" et surtout "Die Tauben von San Marco" (polka française) Illustration coleoni pour La polka du pigeon
...Quant au vénitien Albinoni, on ne connaît que "son" adagio, élaboré au XX° siècle à partir d'un morceau de concerto. Réécriture, pourquoi pas, mais c'est devenu une scie bon marché. Albinoni a composé de nombreuses oeuvres dont peu sont parvenues jusqu'à nous : parmi elles des sonate da chiesa et des sonate da camera.
...Et puis n'oublions pas les chansons vénitiennes traditionnelles. Savez-vous que Paganini a directement inspiré l'air d'une chanson interprétée par Umberto da Preda, je ne me rappelle plus laquelle, il faut écouter le "Souvenir de Paganini" de Chopin. En tout cas, une bonne adresse pour acheter des CD, le Tempio de la Musica, au pied du Rialto.
Cette calle du Cannaregio n'est pas bien large. Impossible de passer ici en lisant son Gazzettino ouvert (peut-être le Leggo ?). D'autant plus que ça débouche sur un rio, alors attention.
Chaque sestiere ayant son propre passage étroit, celui du San Polo, une vraie calle cette fois :
Un beau film et ô combien étrange, la scène où Sutherland traverse en ramant, sous la tempête, une lagune en bâches de plastique noir ! Ces flots dans l'orage tout recréés bien kitsch à Cinecittà, ça c'est de la distanciation ! Hommage aussi à Nino Rotta, sorte de génie musical, dont les thèmes musicaux sont si frappants. Sans lui, peut-être aurait-on moins mémorisé certaines scènes de films ?
Un film avec Klaus Kinski. Ca a l'air d'être quek' chose. Le site très documenté et très profitable de Nanarland nous en parle longuement, ça met l'eau à la bouche.
On écrit tant sur Venise... A force d'essayer de trouver des rubriques différentes, je cours le ridicule... Pour me rattraper, voir la rubrique suivante.
"Alles, was ich erfuhr, ich würzt es mit süßer Erinnrung, // Würzt es mit Hoffnung, sie sind die lieblichsten Würzen der Welt."
Johann Wolfgang von Goethe, Venezianische Epigramme
Déterminée à profiter au maximum de la merveilleuse ville, elle trouve toutefois sa solitude pesante. Elle essaye de se lier à d'autres touristes américains, elle se noue d'amitié avec un gamin déluré qui lui sert de guide, mais tout cela ne fait que renforcer son sentiment de solitude.
Embarrassée par le coup d'oeil flatteur d'un vénitien assis près d'elle à la table d'un café (Renato interprété par Rossano Brazzi), elle prend la fuite. Mais le lendemain elle rencontre à nouveau cet homme propriétaire d'un magasin d'antiquités. Sans nul doute il est attiré par elle, et Jane est prête à tomber amoureuse.
Elle découvre alors, embarrassée, choquée, que Renato est marié et père de plusieurs enfants. Mais elle succombe : leur relation n'est pas la rencontre idéale et romantique qu'elle imaginait, mais au moins c'est une relation réelle. Après quelques jours idylliques avec Renato, elle quitte Venise.
Shopping dans un magasin au pied de la Salute !
Le metteur en scène a installé la terrasse de la Pensione Fiorini... en plein sur le campo San Vio !
Voici un thème qui fut assez fréquent : "le Puritanisme du Nouveau Monde confronté à l'Opportunisme Européen", ou bien : "L'innocente américaine succombe au charme et à l'expérience du Vieux Continent". Ce thème est également présent dans "Venezia, la luna e tu". Et en fait le puritanisme SOUHAITE succomber.
Mais ce qui compte surtout dans le film, c'est la beauté de la ville et la performance de l'actrice. Les splendeurs de Venise sont capturées de façon merveilleuse, la couleur photographique est riche et sensible. Et l'actrice est particulièrement fascinante, lorsqu'elle veut suggérer la tension nerveuse qui l'habite, cohabitant avec les moments de tristesse, les nostalgies qui assaillent cette touriste solitaire. Certainement, ses mouvements de lèvres sont fort intéressants sur le plan cinématographique.
Dans une scène du film, Katarina se tient au bord d'un canal, recule d'un pas et tombe dans l'eau polluée. Elle en contracta, paraît-il, une infection aux yeux qu'elle dut supporter pendant des mois. Mais on raconte ailleurs que Katarina nageait souvent dans le canal, le soir, lorsque les prises de la journée étaient terminées. Son essai de tenir la compagnie cinématographique pour responsable de sa maladie était-il seulement du bluff ?
J'ai personnellement vu à la télé, il y a longtemps, un reportage qui montrait les préparatifs de cette scène. Une portion du canal avait été bloquée par des cloisons étanches, on avait entièrement vidé le vert bouillon de culture, qu'on remplaça par de l'eau "propre". Il n'y eut qu'une prise à la caméra. Petit survol sur le net, on ne voit pas facilement d'article à ce sujet.
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